Illuminated liturgical music manuscripts in the Mediterranean: the books of the Menées illuminated in the 12th-13th centuries through the study of the BnF's Greek ms. 1561
Manuscrits musicaux liturgiques enluminés en Méditerranée : les livres des Ménées enluminés aux XIIe-XIIIe siècles à travers l'étude du ms. grec 1561 de la BnF
Résumé
The Menées are liturgical books used in the Eastern Church for the offices of matins and vespers, giving the texts of the mobile feasts of the Orthodox liturgical calendar, month by month, from September to August. Their contents, fixed around the 10th century, include hymns, psalms, readings and synaxes (brief lists of the saints celebrated each day, with a short biographical note for each). These common books have never been studied in depth as a corpus. They are rarely illuminated, but a few have been decorated to a greater or lesser extent: while there are many Ménées enriched with ink bands, only a few contain real miniatures depicting the saint of the day, most often in the frontispiece of a month, following the order of the calendar.
The Greek manuscript 1561 in the Bibliothèque nationale de France is a particularly luxurious witness: a Menae for the month of January adorned with a miniature for each day. The few studies that have been carried out on this manuscript still leave open the question of its origin and date. In 1981, Paul Canart likened it to the Palestinian-Chypriot “epsilon” writing style, dating it to the end of the 12th century or the very beginning of the 13th, while its miniatures have been associated with the “Decorative Style” defined by Annemarie Weyl Carr in 1987, an artistic style developed between Cyprus and Palestine during the Crusades (1150-1250). The question deserves to be shed in a new light through a more detailed study and a contextualization that takes into account, more broadly, the production and decoration of liturgical manuscripts.
Les Ménées sont des livres liturgiques utilisés dans l’Église d’Orient pour les offices des matines et des vêpres, donnant les textes des fêtes mobiles du calendrier liturgique orthodoxe, mois par mois, de septembre à août. Leur contenu, fixé aux alentours du Xie siècle, inclut des hymnes, psaumes, lectures et synaxaires (brèves listes des saints fêtés chaque jour, avec une courte notice biographique pour chacun). Ces livres usuels n’ont jamais fait l’objet d’une étude approfondie en tant que corpus. Ils sont rarement enluminés mais quelques exemplaires ont reçu un décor plus ou moins développé : s’il existe de nombreux Ménées enrichis de bandeaux à l’encre, quelques-uns seulement contiennent de véritable miniatures, représentant le saint du jour, le plus souvent en frontispice d’un mois, suivant l’ordre du calendrier.
Le manuscrit grec 1561 de la Bibliothèque nationale de France est un témoin particulièrement luxueux : un Ménée du mois de janvier orné d’une miniature pour chaque jour. Les rares études qui l’ont évoqué laissent encore ouverte la question de son origine et de sa date. Il a été rapproché du style d’écriture palestino-chypriote « epsilon » par Paul Canart en 1981, qui le datait approximativement de la fin du XIIe siècle ou du tout début du XIIIe siècle, tandis que ses miniatures ont été associées au « Decorative Style » défini par Annemarie Weyl Carr en 1987, style artistique développé entre Chypre et la Palestine à l’époque des croisades (1150-1250). La question mérite un éclairage nouveau à travers une étude plus détaillée et une mise en contexte qui prenne en compte, plus largement, la production et la décoration des manuscrits liturgiques.
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